Femmes peintres françaises, la résurgence de la descente d’organes
Je me souviens de mon père décrivant le nez pincé les conversations de certaines femmes : règles difficiles, douleurs de l’accouchement, retour d’âge et, cerise sur le gâteau, descente d’organes. La condition féminine a évolué et la place faite aux misères féminines dans les petits piapias a fort diminué.
Mais vendredi dernier, alors que j’assistais à un vernissage et que je me demandais l’intérêt d’élucubrer avec, il est vrai, une certaine agilité de trait, autour de l’appareil génital féminin vu comme une machinerie de fonctionnement complexe et pas franchement jouissif, j’ai eu un éclair de génie. Bon sang, mais c’est bien sûr, c’est la résurgence de la descente d’organes de nos grand-mères. La pilule, la péridurale et les progrès de la médecine nous ont privées de ces expériences gore. Manifestement, ça a créé un vide qu’une cohorte de peintres au féminin s’efforcent de combler !
Mais c’est sans doute la rancune qui me rend médisante. Il faut dire que j’ai eu l’impression d’être un pique-assiette à ce vernissage auquel pourtant j’avais été invitée. Je suis entrée, j’ai dit bonjour. Personne ne m’a répondu. J’aurais du me méfier. Les présents avaient des verres, on ne m’a rien offert. Je ne me suis pas sauvée car, il y avait perdu au milieu du fatras, un tableau que j’aimais beaucoup. L’assistante a bien voulu me prêter la liste des oeuvre s exposées et j’ai tout regardé puis je me suis plongée quelques instants dans les ouvrages sur le peintre dont le travail m’intéressait. D’autres personnes sont entrées. Le propriétaire de la galerie leur a offert à boire et là, je me suis souvenue que je n’étais pas une serpillière et je suis partie en disant au-revoir.
Ma mère me disait souvent : « tu auras toujours l’air d’une camp-volante ». Ca doit être ça. Même habillée proprement avec des vêtements de bonne qualité, çà ressort ! Ils ont du penser que j’avais volé mon invitation…
Et hop, moi aussi, je fais dans le sujet bien féminin : une pieta un peu particulière, la vierge à l’enfant qui tombe.